"Mais moi les dingues, j'les soigne, j'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j'vais lui montrer qui c'est Raoul.
Aux quatre coins d'Paris qu'on va l'retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle..." - Les Tontons flingueurs

Quand j'étais petite fille j’aimais faire des puzzles. 
Je passais de longs moments avec toutes ces pièces qu'il fallait assembler afin de découvrir un paysage, des personnages, une scène de vie, des animaux ...

0505 Edito201703 640427Tout d'abord commencer par les frontières -les limites- du dessin ; 
Donc, je repérais tous les morceaux à angle droit et patiemment je les accolais les uns aux autres afin de créer le pourtour de la photo.

Quand j'étais petite fille j'aimais faire des puzzles !
Ce qui me plaisait avant tout, c'était de trier : les couleurs, les bleus, les verts, les rouges, les jaunes, ... les visages -yeux, bouches, nez, oreilles, cheveux- les textures -bois, pierres, feuillages, ciel, eau, ...- les habits -vestes, robes, chapeaux, pantalons, ...-

Quand j’étais petite fille, ce qui me plaisait c’était rassembler : tout ce qui pouvait m’indiquer des similitudes qui me permettait de reconstituer un bout de décor.
Petit à petit, l’amoncellement des pièces grandissait et je recomposais ainsi des scénettes les unes après les autres. 

Quand j'étais petite fille j'aimais passer de longs moments, ainsi seule avec les couleurs, les personnages, les paysages, à imaginer ce quel roman, quelle peinture, quel souvenir, quelle histoire pouvait se cacher dans le périmètre ainsi délimité.

Puis, je grandis ... le temps passé avec les puzzles s’estompait ; un autre sujet se mit en place, tranquillement ...

Des scènes figées du puzzle une autre histoire prenait vie : celle de la famille et des recherches de mes ancêtres. J’avais 18 ans. Ainsi la généalogie devenait une passion.
Je passais mon temps à chercher les frères et sœurs... Il me fallait forcément, absolument retrouver toute la fratrie sans quoi, quelque chose était inachevé !!

0505 Presse200910LaFratrie

Je recherchais pour moi, puis pour les autres avec toujours en point de mire « rassembler les fratries » afin de recomposer l’histoire de cette famille : lieu de prédilection, métier, milieu social, mariage, enfants, anecdotes, etc. Je retrouvais ainsi dans de très anciens registres civils ou paroissiaux des pans de vie.  

Puis, je grandis. L’alliance des deux passions vint se faufiler doucement dans ma vie : Faire parler l’histoire familiale, aider la personne à délimiter son propre périmètre, regarder par petites touches de couleurs les évènements de vie.

C'est ainsi que le rêve de petite fille est devenu une partie de ma vie.  

Et vous, Enfant, quel était votre rêve ? 

 

 

Écrit par Lydie POISSON  | Publication : 15 mars 2017