0505 Presse200910Gagner360214J'ai besoin d'entendre, de sentir que l'on m'aime pour moi et non pour l'autre ...

 

C’est dans les salons du Lion d’Or à Bayeux, qui a vu tant de célébrités, d’acteurs, d’hommes politiques que Lydie Poisson, Psychogénéalogiste et thérapeute en Constellations Familiales, nous a fait découvrir vendredi 2 octobre 2009 notre histoire familiale sous un autre regard.

L’assemblée clairsemée, mais néanmoins très attentive, pu ainsi entendre, comprendre comment on peut avoir une autre compréhension de son histoire personnelle.
En premier lieu, les termes désormais célèbres « ProjectionIdentificationRépétition » furent décortiqués et expliqués pour les néophytes.

Des projections d’un grand-père sur un futur petit-fils, mais l’enfant naîtra-t-il garçon ou fille ? Déjà dans le ventre de notre mère nous sommes l’objet de projection de la part de nos aînés.
Des identifications de nous-mêmes enfant, adolescent et adulte à un aîné, une mère ou un adulte référent ! Avec le but essentiel de nous faire aimer.
Des répétitions que nous mettons en place consciemment ou inconsciemment et qui, lorsqu’elles sont le miroir d’un évènement traumatisant seront les portes d’entrée pour un questionnement, une remise en cause ou une vision différente de notre façon de vivre afin de nous faire grandir.
Puis vint le traditionnel échange avec notre conférencière : le thème qui émergea fut « la fratrie »

Suis-je à ma place ?
Pourquoi mon 3ème enfant est-il collé à sa sœur ainée ?
C’est en approfondissant avec les parents que nous apprenons de Noémie et Sylvain sont nés le même jour à 4 ans d’intervalle. Sylvain arrive après une fausse couche à 4 mois de grossesse.
Quelle est la réelle place de Sylvain : 3ème ou 4ème ?
Se sent-il le droit d’exister ? La 3ème grossesse de sa mère venant à terme, serait-il là aujourd’hui ?
Cette relation à sa sœur où il est collé à elle pourrait nous montrer son réel désir de « coller » à la fratrie. Sa demande cachée ne serait-elle pas « confirmez-moi que je fais bien partie de cette fratrie, de cette famille ? » son besoin d’enfant serait-il « j’ai besoin d’entendre, de sentir que l’on m’aime pour moi et non à la place d’un autre et que j’ai bien MA place ».

La fratrie est notre premier modèle social. Nous grandissons et nous structurons par rapport à nos frères et sœurs, cousins ou cousines ? C’est lors de notre enfance et notre adolescence que nous rentrons en rivalité avec eux et que nous développons et fortifions nos différences, nos aptitudes, notre caractère. Tout au long de cette « structuration » nous sommes au centre des identifications à notre corps, notre intellect, notre sensibilité, notre créativité, notre sexualité.
N’oublions pas que durant cette période (l’enfance) nous cherchons à être aimés par nos parents. Un enfant qui vit dans l’indifférence totale de ses parents ne peut correctement se structurer et grandir. Notre premier objectif sera donc de se faire aimer. 

Ainsi Sylvain se sent-il accueilli et aimé par ses parents suite à cette fausse couche ? A-t-il sa place et qu’elle est-elle ? Ne se sent-il pas plus en lien avec cette sœur qui pourrait être sa « jumelle » car sa naissance est à la même date qu’elle ?
Rappelons la particularité des jumeaux qui est d’être en fusion complète avec leur « double ».0505 Presse200910F360214
Ne serait-il pas temps aux parents d’expliquer à Sylvain son histoire et l’histoire de ses frères et sœurs ? Pour autant que les parents aient pu faire le deuil de cette fausse couche !
Notre relation à la fratrie induit notre comportement social (relations amicales, professionnelles, amoureuses).

Et vous à quelle place êtes-vous ? Et comment vous sentez-vous ?  

C’est sur cette interrogation que Lydie Poisson se proposait de conclure cette soirée dédiée à l’histoire familiale et plus particulièrement à la fratrie.

Ecrit par Lydie Poisson | Publication 28 Octobre 2009